13 Février 2020
L'ancien Prieuré Saint-Nicolas de Courson est situé au Sud-Est dans la Forêt de Compiègne et au Sud-Est de Saint-Jean-aux-Bois.
La Maison Forestière Saint-Nicolas de Courson (habitée) est située sur cet ancien prieuré.
J'y suis passé notamment lors des randonnées suivantes:
1_06_2016_étang de Sainte-Périne_la Michelette
09_2017_les Grands Monts_la Route Tournante sur la Tête St-Jean
En suivant la Route Tournante sur la Tête Saint-Jean, on peut deviner ce Prieuré en le surplombant (voir carte).
selon René Mouton (la forêt de Compiègne de A à Z, édition A+B et http://foretdecompiegne.free.fr/sommairebis.html )
En empruntant le CD 33 à Saint-Jean aux Bois, et avant la vieille route du Four d'en haut, on remarque à gauche, un cailloutis qui mène à Saint-Nicolas de Courson. Là, se trouve un ancien prieuré, au pied d'une gorge abrupte, bien abrité des monts qui l'entourent. Cet endroit pittoresque est considéré comme ayant appartenu à la plus haute antiquité. La chaussée Brunehaut, passant à proximité fait présumer que ce lieu a été fondé par les romains. Un ermitage y fut édifié et transformé plus tard en prieuré par l'ordre des Bénédictins. Un étang assez vaste y fut creusé et alimenté par une source proche (Fontaine Huya). L'établissement devint prospère, mais sans défense et trop isolé. Les Normands, à leur dernier passage dans la contrée, détruisirent le prieuré. Il fut relevé sous le règne de Louis VII le Jeune et l'église achevée en 1185. Les espagnols de l'armée du Prince de Condé pillèrent et incendièrent à nouveau Saint-Nicolas de Courson que les Bénédictins transformèrent en ferme définitivement. L'église romane fut abattue en 1787 et ses restes compris dans la reconstruction des bâtiments, effectuée l'année suivante. En 1663, à la réformation, le prieuré, dans la garde de la Fortelle, groupait autour de lui 75 arp 10 V de terres, prés et maisons. le prieur de St-Nicolas bénéficiait de droits d'usage en forêt (paturage et panage). Vers 1750, on note la présence de « fendeurs d'échalas » à Saint-Nicolas. Au début du 18e siècle, le fermier de l'ancien monastère s'appelait Jacques Debrie. En 1726, Firmin Chandelier ayant procédé au mesurage et arpentage de l'ensemble conclut à un total de 79 arp. Au cours du 18e siècle, la famille Debrie se maintint à Saint-Nicolas. En plus de 1a ferme prieurale, le prieur possèdait plusieurs maisons accompagnées de quelques arpents de terre et également quelques prés isolés. De 1728 à 1770, le bucheron Louis Neveux loua au prieuré deux maisons « joignantes ensemble et deux bâtiments ou granges » avec un arpent de terre chanvrière attenant à la maison, 3 arpents dans le fond de Saint-Euphrase et trois arpents de prés à Saint-Nicolas. En 1770, lors du renouvellement du bail, s'étaient joints à Louis Neveux, son fils Joseph et son gendre François Contant, tous les deux bûcherons. François Contant et sa femme Elisabeth Neveux resteront seuls locataires en 1777. Le prieur de Saint-Nicolas louait encore une maison couverte de chaume sise derrière l'église, avec four, grenier, cave, petite grange, étable, toit à porcs et deux petits jardins devant et derrière. En 1747, les locataires étaient le bûcheron Claude Herlaut et sa femme Anne Le Vasseur. Celle-ci étant devenue veuve, le bail passa, en 1754 à J.B. Lalouette, fendeur d'échalas et à sa femme Marie-Anne Osselin originaire de La Croix-Saint-Ouen. En 1783, Lalouette cèda son bail à Laurent Perdu du Four d'en Haut. Parmi les locataires des prés, on trouve la famille Bonnart pendant tout le 18e siècle. En 1778, il ne restait plus que la veuve de Pierre Bonnart associée à sa fille Marie-Sulpice. Celle-ci épousa un bucheron du Four d'en Haut et ils reprirent tous deux le bail en association avec leur frère et beau-frère François Contant. Rappelons que l'étang de Saint-Nicolas avait été creusé en 1545. Il fut abandonné par la suite, car, dans son Plan, Chandelier signale simplement un rû passant au travers des prés autrefois étang. A la révolution le prieuré et ses dépendances devinrent biens nationaux. Les murs de l'enclos furent abattus en 1822. Le Prieuré, restauré partiellement, est habité par un garde forestier.
voir aussi: ancien Prieuré de Saint-Nicolas de Courson
l'ONF a mis en vente un certain nombre de maisons forestières dans la forêt de Compiègne ainsi que ces anciens Prieurés (voir le site: http://www.patrimoine-environnement.fr/les-maisons-forestieres-de-la-foret-de-compiegne-mises-en-vente/ )
voir aussi: les lieux atypiques en forêt de Compiègne
pour les cartes: © IGN - 2020