le carrefour des Carrières

La première carte localise de façon précise l'emplacement du carrefour. La seconde carte représente une vue aussi large que possible de la forêt de Compiègne avec le carrefour concerné. La seule condition est que ce soit lisible.

Le carrefour des Carrières est situé au Nord dans la forêt de Compiègne.

Le carrefour des Carrières est traversé par la Route Tournante sur le Mont Saint-Mard et la Route de la Pierre qui Tourne. Il y a aussi un chemin qui va au carrefour de Courcelles.

d'après René Mouton (la forêt de Compiègne de A à Z, édition A+B et http://foretdecompiegne.free.fr/sommairebis.html )

CARRIERES
(carrefour des)
Au croisement de la route tournante sur le Mont-Saint-Marc et de la route de la Pierre qui tourne (au-dessus du Dolmen) ; son nom rappelle les carrières qui furent ouvertes sur le Mont-Saint-Marc. (voir carrières de pierre).

CARRIERES
(de pierre)
Le sol de la forêt se compose de deux éléments fondamentaux : des calcaires sous diverses formes et des sables de l'éocène inférieur. Les assises de l'éocène inférieur (groupe le plus ancien des terrains tertiaires), ont été exploitées en carrières de pierre dès l'époque mérovingienne ; la pierre de taille du calcaire grossier a servi à construire de nombreux châteaux forts (Pierrefonds, Coucy, ...) et même des maisons de moindre importance comme celle de Saint-Corneille aux Bois dont les pierres, au 12e siècle, ont été extraites des carrières du Mont Saint-Marc. Une partie des églises Saint-Jacques et Saint-Antoine ainsi que l'hôtel de ville de Compiègne sont construites avec des produits de même provenance par une charte de Philippe-le-Bel datée de Crépy-en-Valois en novembre 1295. Le même roi autorise le chapitre de NOYON a prélever de la pierre au Mont Saint-Marc pour faciliter la reconstruction de la cathédrale après l'incendie du 19 juillet 1293. Au 18e siècle, Louis XVI fit ouvrir une nouvelle carrière au Mont Saint-Marc afin de poursuivre les travaux du château de Compiègne. Les carrières du Mont Saint-Marc sont les plus renommées, mais d'autres méritent d'être mentionnées. La carrière de Saint-Etienne aurait fourni les matériaux du château de Pierrefonds. La carrière de Béthisy-Saint-Martin, peut-être d'origine romaine, dans la montagne Saint-Lazare a été exploitée à maintes reprises. La carrière dite de l'hermitage à Béthisy-Saint-Pierre fournit une pierre tendre, facile à travailler et passe pour être très ancienne. Mais, à l'exception de celles du Mont Saint-Marc, ces carrières furent probablement peu exploitées aux 17e et 18e siècle. En 1754, le Contrôleur général accorda au Marquis de Marigny la permission de prendre, dans la forêt, les pierres, moellons, terres et herbes dont il avait besoin pour la construction d'une maison de garde dans un nouveau parquet de la forêt. Les cailloux nécessaires à la construction du nouveau chemin de Compiègne proviennent également de la forêt. Ils furent prélevés au lieudit « la teste de Pernot » proche de Trosly, à la Fontaine Maître Jean, à Vieux-Moulin et à Lormes à vaches. Un arrêt du Conseil d'état accorda, en 1727, aux maires et echevins de la ville de Compiègne la permission de tirer de la forêt des « grez propres à faire 70.000 pavés ».