23 Mai 2021
L'étang de Sainte-Périne est situé au centre dans la forêt de Compiègne. D'une superficie d'environ 2 hectares, il est situé au bord de la D85 entre le carrefour Maine et le carrefour de Chézelles. Il est traversé par le Ru de la Brévière qu'il faut enjamber (pas de passerelle, voir photos) après avoir longé l'étang pour rejoindre le carrefour des Amoureux.
la Maison Forestière de Sainte-Périne est située face à la jetée de cet étang.
Les dernières photos sont prises au bout de l'étang (zone marécageuse) à l'opposé de la D85.
d'après René Mouton (la forêt de Compiègne de A à Z, édition A+B et http://foretdecompiegne.free.fr/sommairebis.html )
SAINTE-PERINE
Au sud de la Brévière, à l'ouest de Malassise, se trouve l'écart de Sainte-Périne. Son histoire est difficile à reconstituer et elle offre bien des contradictions. En 1152, la reine Adélaïde, femme de Louis VI le Gros, fit construire, pour les religieux, une chapelle encore visible aujourd'hui. En 1240, les religieux s'en vont à Saint-Germain puis à Compiègne. Au moyen âge, le hameau de Sainte-Périne se composait de deux parties distinctes : la chapelle dite de l'hermite, propriété des religieuses de Saint-Jean aux Bois jusqu'en 1449 et le fief de l'hermite appatenant aux religieuses de Saint-Jean des vignes de Compiègne depuis 1285. Au 15e siècle, la chapelle appartenait à un riche seigneur qui fit clore de murs l'ancienne habitation de Sainte-Périne abandonnée. En 1648 l'abbesse Charlotte de Harlay vendit le couvent de Sainte-Périne aux Dames de la Visitation de Compiègne. Peu de temps après un particulier acheta l'esemble des bâtiments puis les rétrocéda à un membre de la famille Le Féron qui en resta propriétaire jusqu'en 1790. On y comptait alors huit logements répartis dans la première cour, deux dans la seconde cour. Le tout loué à autant de fermiers et divisé en deux corps de bâtiments. D'après le procès verbal d'arpentage de Jean François Roy de 1783, le hameau de Sainte-Périne comprenait : en bâtiments, clos, jardin 2 arp 90, en prés 8 arp 20, soit au total 11 arp 10 perches. M. de Calabre, officier forestier, s'en rend acquéreur en 1812. Il plante un jardin à l'anglaise où il introduit des essences exotiques et crée l'étang en 1813. Les héritiers cèdent Sainte-Périne à la liste civile qui en fait un poste forestier le 11 mai 1826. En 1936, M. Hurteau, Inspecteur, fait restaurer Sainte-Périne et détruire les hangars qui défiguraient la chapelle. En 1928, les héritiers de M. Clément-Bayard (ancien propriétaire) en étaient propriétaires. M. MOREL, industriel à Saint-Sauveur s'en rendit acquéreur après 1945. Puis, cette propriété appartint à M. Pierre Bocquillon qui l'aménagea en vénerie. Cela ne dura que quelques années car ce maître d'équipage quitta la région et l'immeuble fut fermé. La tour d'angle de la clôture, face à l'étang, fut entièrement restaurée en 1975. En 1999, l'ancienne vénerie est occupée par un particulier. L'autre partie appartenant à l'O.N.F. comporte un logement de garde et une salle de réunion attenant à la chapelle.
Il fut creusé en 1813, par ordre de M. de Calabre, capitaine forestier en titre, propriétaire de l'ermitage de Sainte-Périne. Il fut réuni à la forêt en 1826. D'une superficie de 3 ha 87 à sa création, il fut considérablement rétréci (1/3) après 1945 (M. Mesnil, Inspecteur). le fond était fort envasé, et, pour éviter de le curer, il a été coupé du reste de l'étang par le chemin de ronde. Entre 1955 et 1958, cette pièce d'eau est restée à sec pendant une longue période pour en permettre le curage. Vidé à nouveau pendant l'hiver 1974-75, et remis en eau en mai 1975. Il est curieux de noter que, avant la guerre de 1914, de nombreux bat-l'eau avaient lieu à Sainte-Périne. Après cette époque, ils devinrent très rares ...
Je suis passé prés de cet étang notamment lors de la randonnée suivante (première randonnée en forêt de Compiègne):
06_2016_étang de St-Périne_la Michelette
Pour les cartes: © IGN - 2020 et SityTrail Topo World - 2020